Les orientations en fonction de la sévérité du SAOS

Selon l’IAH et la clinique la prise en charge varie :

IAH < 5/h
A priori pas de SAOS

S’il s’agissait d’un enregistrement polygraphique et que la somnolence est marquée, alors il faudra savoir refaire un second enregistrement, mais polysomnographique, pour ne pas méconnaître un syndrome d’apnée plus subtil dont le diagnostic nécessiterait l’analyse fine des micro-éveils au cours du sommeil.

Si la seconde polysomnographie s’avérait normale et en l’absence de toute perturbation de l’hygiène de sommeil, il faudra rechercher d’autres pathologies du sommeil.

A noter qu’un agenda du sommeil est recommandé pour apprécier le rythme des horaires de coucher et de lever et la durée de sommeil. A la moindre suspicion d’un trouble du sommeil nous conseillons de remplir un agenda du sommeil.

IAH entre 5 et 15/h

Il s’agit d’un SAOS minime. La mise en oeuvre d’un traitement ou de mesures simples peut éviter l’apparition de complications. Les mesures hygiéno-diététiques et le traitement positionnel (si les événements sont positionnels uniquement) sont à privilégier. Une OAM pourra être prescrite mais ne sera pas remboursée et les indications resteront limitées.

IAH > à 15 /h

C’est un syndrome modéré (IAH entre 15 et 30/h) ou sévère (IAH supérieur à 30/h)

Dans tous les cas des règles hygiéno-diététiques seront proposées.

Un traitement par orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) est envisageable si les conditions cliniques le permettent.

Pour un syndrome modéré une OAM peut constituer le traitement de première intention, ou bien en cas d’échec de la PPC ou de refus de traitement par la PPC. Le traitement par OAM est moins efficace que le traitement par PPC avec une diminution de 50% des événements respiratoires.

Le traitement par pression positive continue (PPC) est le traitement de référence. Il est donné en première intention.

Il fait disparaître les apnées, hypopnées et limitations de débit et l’IAH doit revenir dans les normes.