La confirmation du diagnostic : toujours un enregistrement du sommeil

Devant un problème de sommeil il faudra toujours demander une consultation à son médecin traitant. Une suspicion de syndrome d’apnée du sommeil devra conduire dans tous les cas à un enregistrement du sommeil. Mais les demandes sont nombreuses d’où des délais parfois assez longs de plusieurs semaines à plusieurs mois. Si la somnolence diurne est importante il peut s’agir d’un examen à faire rapidement car il y a un risque d’accident de la route ou du travail. C’est un examen médical fait sous la responsabilité d’un médecin formé au diagnostic et à la prise en charge des pathologies respiratoires du sommeil.

Il existe deux types d’enregistrement : la polygraphie et la polysomnographie

La polygraphie respiratoire ou ventilatoire (PV) :

L’examen nécessite une nuit complète avec au moins 4 à 5 heures de sommeil pour être interprétable. Si le sommeil n’a pas été obtenu au cours de la nuit, il est nécessaire de bien le signaler au médecin car il faudra refaire l’examen. La PV est souvent faite en « ambulatoire » c’est-à-dire au domicile. Les capteurs mis en place sont destinés à enregistrer uniquement la respiration sans le sommeil lui-même. Les données enregistrées sont : le flux aérien au niveau du nez et de la bouche, les mouvements thoraciques et abdominaux par des ceintures élastiques, le taux d’oxygène dans le sang artériel à l’aide d’un capteur fixé au doigt, le rythme cardiaque. Ce matériel ne gêne pas ou peu le sommeil.

La polysomnographie (PSG) :

Cet examen, fait sur une nuit entière, est plus complet et enregistre la respiration et le sommeil. Il peut être fait dans un centre de sommeil ou à domicile. En plus des données respiratoires, des capteurs spécifiques destinés à analyser le sommeil sont mis en place sur le crâne, autour des yeux et au niveau du menton. Cet examen peut être demandé d’emblée ou bien en complément d’une polygraphie. La PSG est destinée à faire un diagnostic plus précis des troubles du sommeil en général et du syndrome d’apnée en particulier.

Il existe des examens dit de « dépistage » de moindre intérêt qui devront systématiquement être complétés par une PV ou PSG pour déterminer l’IAH. Ils ont tendance à retarder le diagnostic et ne sont pas remboursés.

L’Index d’apnées hypopnées ou IAH

Les examens PV et PSG permettront de définir la prise en charge selon la sévérité du SAOS.

L’importance d’un SAOS est exprimée par l’index d’apnées hypopnées (IAH).

L’IAH est défini comme le nombre d’événements respiratoires (apnées ou hypopnées) par heure d’enregistrement (en PV) ou de sommeil (en PSG) :

a. IAH < 5/h = normal : pas de SAOS. Si la personne ronfle fortement, il est prudent de surveiller.
b. IAH >5 et < 15/h = SAS minime
c. IAH > 15/h et < 30/h = SAS modéré
d. IAH > 30/h = SAS sévère

Remboursement du traitement par PPC et IAH

Le remboursement du traitement de référence (la pression positive continue ou PPC)
par l’assurance maladie tient compte de l’IAH donné par ces enregistrements.

  • Au-dessus de 30/h la prise en charge est complète,
  • Entre 15 et 30/h il est nécessaire d’avoir un index de micro-éveils (défini uniquement par une polysomnographie) supérieur à 10/h de sommeil ou une pathologie associée (Hypertension, diabète…), pour obtenir la prise en charge.